Comment combiner la joie de rencontrer la faune sauvage, le plaisir de partager ses photos, avec la nécessité de préserver la tranquillité des espaces naturels ?
Dans un monde ou chacun souhaite aller là où personne ne va et où les espaces naturels sont de plus en plus réduits et fréquentés par l’homme, cette question est un véritable dilemme !
On ne peut y répondre que par un compromis forcement imparfait et pas complètement satisfaisant.
Enfin voilà tout de même quelques principes de bases que je m’efforce d’appliquer pour diminuer au mieux mon impact sur l’environnement dans ma pratique de photographie animalière.
1 – Photographier des animaux libres et sauvages dans leur milieu naturel.
2 – Ne pas utiliser d’artifice pour les attirer ou modifier leurs comportements
(notamment pas de nourrissage, ni d’appât, d’appeaux ou de repasse)
3 – Mettre en œuvre des moyens et des techniques pour limiter au maximum le dérangement :
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Camouflage visuel, olfactif et auditif
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Favoriser l’affût statique, même si c’est encore difficile !
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En approche : ne pas se comporter en terrain conquit, ralentir le rythme, se déplacer calmement, en silence, observer et utiliser des jumelles pour anticiper au maximum la présence d’animaux, respecter les distance de fuites (même s’il est tentant de s’approcher toujours plus), attendre le départ des animaux pour bouger, les contourner, prévoir des chemins de retrait.
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Réguler ma présence sur le terrain : J’alterne les lieux d’observation de manière à laisser des longues périodes sans présence. Lorsque je dérange un animal sensible je laisse passer au moins une semaine avant de retourner sur le site.
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Ritualiser ma présence et mes déplacements : sur la durée je fréquente régulièrement les mêmes lieux en utilisant à peu près les mêmes trajectoires. Je fais l’hypothèse que petit à petit, les animaux apprennent à me reconnaître et soient rassurés par la prévisibilité de mes comportements.
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Limiter ma présence durant les périodes sensibles (neige, grand froid, reproduction) et respecter les zones sensibles et les zones de tranquillité définies par la législation cantonale.
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Développer ma connaissance des espèces afin de bien connaître et respecter leurs besoins spécifiques.
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Garder secret les sites d’observation pour éviter d’en augmenter la fréquentation humaine.
Quelques liens sur le sujet :
https://www.salamandre.net/a-propos/ethique/
http://www.claudyguiot.com/fr/page_283.html/
https://phototrend.fr/2017/01/david-wolberg-coup-de-gueule-ethique-photo-animaliere/